POLAR:

Une hypothermie thérapeutique lors d’un traumatisme cranio-cérébral a un effet extrêmement protecteur pour le cerveau dans les expérimentations animales. Ainsi, dans le cadre d’une lésion cérébrale et d’une ischémie focale expérimentales, l’ampleur de la lésion a fortement diminué et le pronostic fonctionnel s’est largement amélioré. L’initiation précoce du refroidissement et une durée suffisante jouent un rôle critique pour l’efficacité de ce traitement. Les expériences montrent qu’en dessous de 33 °C, aucune protection supplémentaire n’est visible. La rapidité du réchauffement est également un facteur important. En effet, plus le réchauffement est lent, plus le refroidissement est efficace. Dans la littérature, on aspire généralement à 0,05 à 0,1 °C par heure.

Sur le plan clinique, l’hypothermie thérapeutique représente aujourd’hui la seule méthode efficace de neuroprotection chez l’être humain suite à une lésion cérébrale aiguë. Elle réduit la libération d’acides aminés excitateurs et de radicaux libres délétères, et atténue les processus inflammatoires et tout œdème cérébral existant.