ECCO2-R:

La possibilité d’épuration extracorporelle du CO2 a été étudiée dans la pratique clinique dès les années 1980. Des dispositifs sans pompe étaient alors utilisés, dans lesquels la membrane d’échange gazeux tirait parti de la différence de pression artério-veineuse. En raison des risques d’ischémie des membres ou de complication hémorragique associés au cathétérisme artériel, des dispositifs veino-veineux à pompe sont aujourd’hui presque exclusivement privilégiés.

Le principe physiologique de cette méthode repose sur le fait que l’élimination du CO2 via une membrane d’échange gazeux est plus efficace et rapide que l’absorption d’oxygène. L’objectif est une réduction de l’invasivité respiratoire, mais aussi le maintien de la respiration spontanée en cas d’insuffisance respiratoire hypercapnique. On peut ainsi cibler une réduction d’environ 20% de la PaCO2 artérielle. Une décarboxylation efficace peut ensuite être effectuée avec des flux sanguins significativement moindres qu’avec l’oxygénation, ce qui permet l’utilisation de canules plus petites, d’un débit de pompe plus faible et d’un volume sanguin extracorporel réduit.