L‘oxygénothérapie nasale à haut débit contre la défaillance post-extubation?

Si l’oxygénothérapie nasale à haut débit (ONHD) est établie depuis longtemps en pédiatrie, son application médicale chez l’adulte n’a fait l’objet de recherches plus poussées que récemment. L’ONHD consiste à administrer, via une large canule nasale spéciale, un mélange gazeux activement humidifié et réchauffé à une température pouvant aller jusqu’à 37 °C. Le débit laminaire du gaz respiratoire peut atteindre 60 l/min.

L’ONHD provoque l’élimination du CO2 de l’hypopharynx, dans lequel un gradient de pression similaire à la PEEP de 3 à 6 cm de H2O se forme en fonction du débit. Comparée à l’insufflation conventionnelle d’oxygène, l’ONHD est associée à une meilleure oxygénation, une fréquence respiratoire moindre, un asynchronisme thoraco-abdominal moins marqué et une réduction tangible du travail respiratoire. Chez les patients qui en bénéficient, on observe un taux de mortalité à 90 jours inférieur à celui de la VNI. Par ailleurs, l’intubation est plus rarement nécessaire.