“Autoperfusion“ en tant qu'alternative au remplissage vasculaire aux soins intensifs?

L'objectif principal d'un remplissage vasculaire n'est pas, comme on le croit souvent, de remplir le cœur, mais bien le système vasculaire, surtout au niveau de la microcirculation. La compensation précoce et systématique d'une hypovolémie peut améliorer les fonctions organiques chez un malade en état critique, et réduire ainsi la morbi-mortalité. Malheureusement, les résultats d'études montrant les effets négatifs d'un remplissage vasculaire trop généreux entraînant une hypervolémie iatrogène sont de plus en plus nombreux.

Les problèmes rapportés vont d'une détérioration de fonctions d'organes jusqu'à des perturbations de la cicatrisation et des insuffisances d'anastomoses. Au bout du compte, cela conduit à une réduction de la survie. On a pu montrer que chez les patients présentant une insuffisance rénale, la mortalité à 60 jours augmente de 21% par litre. Ainsi, une quantité de liquide suffisante en phase précoce, suivie d'un apport liquidien restrictif en phase tardive, semble influencer le plus favorablement les résultats chez les patients en état critique.