Surveillance neurologique invasive – un regard dans la «black box» du patient comateux sous soins intensifs:

Le neuromonitorage a fortement gagné en importance au cours des 10 dernières années. En gros, les méthodes utilisées peuvent être classées en quatre types: la pression intracrânienne permet de calculer la pression de perfusion cérébrale. Le flux sanguin peut être mesuré par thermodilution ou par échographie Doppler transcrânienne. L’EEG conventionnel permet une surveillance électrophysiologique. La situation métabolique peut être déterminée par oxymétrie veineuse par voie jugulaire ou par microdialyse cé­rébrale.

L’objectif des soins intensifs à la suite d’un traumatisme cérébral sévère est d’éviter la création de nouvelles lésions secondaires. La nuisance primaire a déclenché des processus physiopathologiques complexes dont les méca­nismes potentiellement réversibles peuvent finalement entraîner des dommages irréversibles. De nouvelles méthodes permettent aujourd’hui une surveillance en ligne de la pression partielle d’oxygène dans le cerveau, de la circulation locale dans le cerveau et du métabolisme cérébral au chevet du patient. L’idée de base est qu’une identification précoce de modifications pathologiques permet d’éviter des dommages irréversibles et améliorera par conséquent les résultats obtenus chez le patient. Plusieurs études prospectives ont démontré qu’une hypoxémie prolongée est associée à une mortalité nettement accrue.